La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Á la croisée du temps ...

 

La rose a ses épines et l’amour son chagrin. J’ai jonglé dans tout l’univers, jalonnant  tous les chemins, la rose et le chagrin entre les mains. Puis je me suis assise au pied d’un arbre et j’ai imaginé la musique du destin, le bateau sombrant au loin avec la belle et le marin. Sur la plage mordorée, un vieux voilier échoué, sur les  grains de  sable abandonnés, j’ai dessiné le reflet  de nos sourires, nos bouches en escale, paresseuses sous les jours mendiants au crépuscule. Ne tient qu’à toi d’ouvrir notre chemin, viens, tends moi la main, sans pourquoi. Tes mains dans le brouillard vacillent sur mes seins, ils deviennent petits rois. Et mon corps, sirène, chante, musicien de tes draps fins. Une grappe de raisins caresse l’aube de mes lèvres. Son jus élixir de reine suinte dans la commissure de mon corsage. Sous la houle de tes reins, je bascule souveraine d’un éthéré instant. Je chevauche notre couche et l’embrun de tes baisers parsème ma peau, salin des grandes marées. Petites graines salées, mes larmes d’amante éperdue ruissellent sur mes courbes cendrées. Tes sentiments, petits doigts de magiciens d’Oz adoptent  mon péché orphelin niché au creux de ma solitude. L’automne somnole et l’été éclot enfin dans un coin de mon ventre nouveau-né. Je voudrais t’aimer à en oublier toutes les saisons.

 



31/03/2013
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