La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Alphabet du temps.

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Seule juge

 

à mes pieds,

 

adieu évincé,

 

le temps

 

s’agenouille,

 

aveu prononcé.

 

Le temps

 

s’effiloche,

 

houille,

 

j’ai peur

 

de te blesser

 

quand je vis

 

en apnée,

 

mon ange.

 

C’est l’heure,

 

sonne la cloche

 

clocher des cieux.

 

Son battant

 

devant mes yeux,

 

son fuyant

 

mon ouïe,

 

me damne.

 

Clochettes retentissent 

 

l’âme amulette.

 

Clochettes frémissent,

 

se fanent

 

dans la prairie

 

du temps

 

qui rit.

 

Les aiguilles

 

du cadran

 

tremblant

 

sur le regard

 

 d’un demain,

 

l’étendard

 

d’une dernière page,

 

toutes ses heures

 

dans le cœur.

 

Elle a un morceau

 

de voile blanc

 

dans sa main,

 

la vieille.

 

Elle veut se faire

 

croire

 

que le premier baiser

 

reste éternel,

 

cloître charnel,

 

elle va se faire

 

mal,

 

la mère …

 

Bon dieu,

 

fermez la malle !

 

Cette valise du temps,

 

laissez la mer

 

noyer ses derniers sentiments,

 

se retirer la marée

 

des années

 

comme un dernier baiser.

 

Hissez haut !

 

les voiles du temps,

 

le grand large

 

des yeux,

 

récif des vieux matelots.

 

Baissez le drapeau.

 

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19/08/2013
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