La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Enfin j'ai écrit du neuf !Un petit sujet de conversation ...

 

 

 

Un oisillon gazouille dans son nid puis s'envole comme un enfant qui grandit, la maturité s'interpose, prémisses passives d'un départ qui s'apprête. Petit marin tu t'en vas quérir au loin la liberté des tes années. Deux décennies t'ont suffi pour savoir briser tes liens. Du domicile parental à présent tu es orphelin. Du sourire de ta mère, de son chocolat chaud du matin tu as encore envie. Mais tu as ouvert tes ailes pour voyager. L'indépendance t'interpelle ! Elle deviendra inquiète. Celle qui te bordait dans ton lit, ta maman et pourtant elle sait, elle savait qu'un jour son bébé deviendrait adulte. Un petit deux pièces te suffit pour vivre une autre vie. Ton travail te procure une aisance financière, tu peux subvenir à tes besoins. Il te faudra cuisiner, laver ton linge, faire le ménage, un surplus de charges quasiment quotidien. Tu es indépendant, tu dois assumer certaines obligations notamment la gestion de ton compte bancaire mais également celle de ton temps. La majorité ouvre des portes et en ferme d'autres. Chaque situation a ses avantages et ses inconvénients. Les règles du domicile parental tu peux les oublier. Plus besoin de courir contre la montre, tu manges à l'heure qu'il te plaît, tu peux rentrer après minuit. Mais ne fais pas trop de bruit quant même si tu as des voisins. Tu ne dois plus partager ta chambre avec ton frère, c'est chouette mais elle te semble si grande que tu ennuies un peu. Chacun son tour, on est d'abord enfant, puis adolescent, ensuite on devient adulte , parent, grand parent, c'est le cycle de la vie. La ritournelle humaine, pères, mères et enfants se donnent la main dans la ronde du temps. Les années s'affairent à vous forger un corps et un esprit mûr. On quitte un toit pour vivre sous un autre. Le tout premier logis, celui des ses parents qui vous facilite la vie. Le petit dernier, le domicile conjugal qui vous apprend à conjuguer le verbe aimer. On dit s'affranchir, s'émanciper pourquoi pas dire tout simplement devenir grand. Quitter le domicile parental pour devenir nous même créateur d'un domicile parental, on construit et démolit tour à tour un foyer. Un enchaînement temporel on procrée, on materne, on élève notre progéniture. On tend les mains à nos enfants puis on leurs lâche pour qu'à leur tour ils les tendent aux siens. Génétiquement parlant un enfant est toujours l'enfant de quelqu'un. Sentimentalement on reste l'enfant de nos parents. Il faut être un bon père et une bonne mère pour savoir couper le cordon ombilical une seconde fois. Ces gazouillis et ces si petits doigts que l'on serrait tendrement, cette odeur de lait posée dans un berceau, il faut les oublier à présent. Le sein maternel n'abreuve plus tes lèvres mais le baiser d'une belle embrase ta bouche. Tes premiers pas ont été contés et comptés tant de fois à tes grands parents. Tu as pris ton envol, tes pieds ne foulent plus le sol de ton enfance.




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