La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Souffle de lange.

 

 

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Un reste d’amour ne serait-ce que l’aumône d’une rose, une gouttelette d’été, une larme  de rosée sur  ma bouche  ménopausée. Ces vieux gestes qui dorment, ose les réveiller. Écoute ce grincement de mes hanches quand le satin de ma couche s’entrebâille fleur de minuit. La fleur du mal entre les lèvres, ne serait-ce qu’une fois verrouiller les draps de notre chambre d’ami. Je t’aime même si s’enfuit souvenir le premier baiser. Un vase et des fleurs fanées sur la commode empoussiérée, a trop vieilli notre chambre, le chant du sable chaud prisonnier, ses grains couinant entre les lattes de ce vieux plancher, notre sapine à quai … Mais sous le châle de nos sapines ajourées la lune sait découvrir la nudité des amants oubliés. Dis-moi combien  d’étés fleuriront comédien dans le champ de nos feuilles mortes ? Elles se ramassent à la pelle mes larmes de chevet. Me déshabiller rien qu’une autre fois sous le déshabillé de tes mains d’autrefois. Quand sera venue l’heure de mon dernier nu, un souffle de rue sous le râle du temps, j’imagine ta peine à ce coucher de soleil inattendu. Moi souffle d’ange, je t’offrirai charmille aux champs de blés les gestes nus de nos vingt ans quand dans l’herbe mouillée notre fièvre s’alitait. Mais le cœur restaure les vieux stores comme les mains des vieux marins dressent le drapeau blanc. La tendresse bouche-à-bouche d’un cœur noyé, le vieux port confie toujours ses sanglots aux marées. Allez ! Viens mon vieux … Nous avons tous deux sommeil, le printemps dans nos yeux.   

 

 

 

 

 

 

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25/03/2015
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