Juste une vie,
un bout de papier à l'encre chinée,
comme un gamin son sac de billes à la main,
me revient un brouillon d'océan.
Carte postale le temps s'envole et se pose.
J’entends encore ses pas… Chaland de ses cheveux au vent, roulent les galets aux pleurs de la rivière, un pont s’est courbé, s’enrôlent les peupliers pour l’amour d’un marin échoué. Et la houle et la rive, lycéennes enjôleuses écharpe à son cou… Roulis une larme caracole capricieuse orpheline !
Berceuse vénitienne
les caresses s'entremêlent
chapardeuses de silence.
Le temps est un passant ; il nous confie les éphémérides et souffle l'autan impétueux aux lacets de la vie.
Il faut parfois mettre au propre tous nos brouillons de vie.
Quand flâne la brume,
quand passe bohème
le revers de tes lèvres.