Qu'éclosent vos rêves aux réveillés du printemps.
Qu'éclosent vos rêves aux réveillés du printemps.
Juste une vie,
un bout de papier à l'encre chinée,
comme un gamin son sac de billes à la main,
me revient un brouillon d'océan.
Carte postale le temps s'envole et se pose.
Un dernier jet, et laisser fleurir la gerbe. Parce que la lumière lui fait mal aux yeux il part sans se retourner. Aux quatre vents d’une vie flamber musette, c’est peut-être Noël… J’entends encore ses pas… Chaland de ses cheveux au vent, roulent les galets aux pleurs de la rivière, un pont s’est courbé, s’enrôlent les peupliers pour l’amour d’un marin échoué. Et la houle et la rive, lycéennes enjôleuses écharpe à son cou… Roulis une larme caracole capricieuse orpheline !
Berceuse vénitienne
les caresses s'entremêlent
chapardeuses de silence.
Le temps est un passant ; il nous confie les éphémérides et souffle l'autan impétueux aux lacets de la vie.
Vélin froissé, je fouine dans ma corbeille à papier, morceau d'intimité, regard voilé. Dédicace à la vie, un trémolo de plume… Hé les traits, mollo ! Je suis un peu rétro et tant pis si je loupe le dernier métro. Je griffonne "calepin frisson", le banc d'une gare papier carbone. La grand 'voile, matin de marin, quai d'un câlin juste une main.
Il faut parfois mettre au propre tous nos brouillons de vie.
Retracer dans le ciel nos petits rêves.
Quand flâne la brume,
rêve passager,
quand passe bohème
le revers de tes lèvres.
Laisser glisser le temps corsage blanc.
Causerie d'amourette,
conter fleurette.