Á quai baudelairien, je mouille ...
Agenouillée ainsi, devant vous mon adonis, mon cœur s’ébranle, la charité dans une main, des larmes dans l’autre. Du bout de mes vers, je respire, assise sur le bord de vos lèvres. J’espère dans un élan de fièvre vous confier tous mes mystères. Ne serait-ce qu’une caresse de vos sentiments pour faire frémir mon corps et mon avenir. Le langage des anges affine mes courbes, sous la mine des cieux s’esquisse une divine marquise. Sous l’ébauche de vos gestes de bienvenue, s’étale ma robe blanche et s’impatientent mes jupons de soubrette aux dentelles vénitiennes, mes veines frissonnent, quelle déconvenue … J’image votre noble torse me convier à l’aurore des préludes insatiables où je serais nourrissone mais ma verve s’endort sous votre verbe froid. C’est pourquoi à genoux, ma peau s’écorne sur le plancher de notre nuit qui paresse au creux de l’oubli. Comment pourrais-je réveiller l’ombre de vos soupirs, égailler d’un sourire votre couche désertrice, désert triste. La lune dans son aube ambre me lacère de son corsage pourpre. La lèpre de mes maux desquame mes sens, ingénue d’O.
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