Creasy horse et, le 24 cavalier Inde, mort en en 1847.
Nous étions en mille huit cent quarante- deux. Je devenais alors Creasy Horse. Le vingt-quatrième des quarante- quatrième chevaliers. Pourtant moi je voulais vivre comme un gosse, les poches pleines de caramels. Je voulais survivre comme un homme au cœur de pur sang …
Je grandissais à l'abri des trente peaux de bêtes. Que mes nations brandissaient à des tentes de peau. Ma mère cuisinait le bon bison sous les yeux du feu. Ma grand -mère chauffait la chasse sous les feux des dieux. Le carnage tendait à cuire et rôtissait les viandes. Les graisses coulaient et en faisaient baver. La femme devait être prise, mienne! Je la prendrais comme ci devant et au-delà du vent de la mer qui suit. Pauvrette, pauvre être, tu geins comme si mon archet allait te dépraver. Sais-tu ma belle que je sais aimer et mes lèvres donner des baisers, vois-tu ma mie, mes mains savent caresser les trésors cachés, de tes courbes je me délecterai sans blesser ton intimité. Tu devras au soleil couchant, laisser perler malgré toi, une goutte de rosée dans un cri de beauté où naîtra un corps de femme épousée. Les plumes des indiens, étaient fiers de moi. Les graisses chaudes transportaient, tiraillaient sur l’opulence d'un fils de charpentier. Je couvais, comme un poussin, petit ! Sous les volants des jupes de femmes, tendres ! Sous les soulèvements des matrices, vitales ! Pour écouter, en cachette, comme si je voulais, vivre! Vivre l'histoire des ancêtres ! De mon père ! Les histoires de mon peuple, accordées ! Une seule rêvait avec moi, celle qui contait, la vie ! Les histoires, veilles, des victoires de mes pères, de mes paires. Et sous l’âtre vif, des quelques kilos que je pesais, petit ! Une femme de trente ans, déjà au ventre vide. Le cœur plein des pleurs de la guerre ... Je devenais le fils d'un sioux, j'en serais le plus grand, grand ! Pas de peinture de guerre sur mon visage et pas de face à vous ! Vous aviez vu mes yeux ? Rien à cacher de mes pupilles, claires ! Une larme bleue pleurait parfois, angoisse du combat ! Combat, j'étais de peau presque blanche et de chevelure frisée. En trop de vies d'années volées au combat. Mon cheval s'appelait, Inde, il était apalosa, J'étais monté sur lui et devant les flèches décochées. Il évitait l 'aventure et me sortait du mauvais pas, pas ! Mon cheval avait l'air pur du temps. Frais ! Devant Custers, fier, il était. Et avant lui je savais déjà. Perdant ! Que mon poney pleurait déjà le malheur. Je venais de vaincre ce colonel d'armée, jamais de général ! Mon poney, Inde étais là, fidèle ! Il ne me fallait plus q' un an, plus qu'un ! Avant que je parte dans le pays. Du ventre du pays ! Des anciens au monde merveilleux, des guerriers, heureux ! Inde, mon poney. Punirait à lui seul les mondes des tuniques bleus. J'étais Creasy horse, mort en 1877.
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