Goéland.
L’aumône de quelques centaurées fleurissant la mémoire, testament blanc d’un cœur d’enfant, le blues d’un rêve bleu, le vent et mes bagages, un quai au loin, orphelinat des mes prunelles. Ne fut qu’un seul instant rides au brouillon, des larmes sur un visage. Se lover dans le nid d’une paupière, apprendre par les mots la douceur d’un sanglot. Du bout des doigts effleurer le mouchoir tiède, laisser couler le pleur hameau des meaux. De l’azur dans les yeux, fugitive et mièvre bercée entre deux mains et un bout de chagrin. Un petit bout de chemin parcouru, carême de cailloux blancs, folâtrer au milieu d’un champ de blé et rester cette gamine aux dents de lait. Un plancher grinçant le grand chaland, le vent du Nord ricil posé sur mes cils, un battement de grand mât, bruissement de voile, l’aviron d’une écharde, la déferlante et le salin de quelques baigneuses sur une plage abandonnée, et l’abandon d’une péniche orpheline au cœur tendre. Ne pas retenir le temps, clapotis de vie de mars en septembre, et en décembre un écueil de cendres, deux ou trois souvenirs brunissant quelques larmes blanches, le cœur et ses silences, naufrage de goéland.
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