Ivre de sanglots ...
Pas de mot tendre mais des maux doux comme un vacarme imaginaire, s’étalent en vrac regrets et pensées, pêle-mêle je les assemble … Pas de repos pour mes sanglots, mercantile chagrin, tu trottes au galop ! Mes cheveux s’emmêlent du moins il me semble … Je les imagine impassibles jonchant les ruines de mon corps comme une citadelle à l’abandon, c’est top con … Une communion, la dernière, l’extrême onction, je goûte enfin le fruit tant attendu ! Son jus suinte à la commissure de mes lèvres, dernier nectar de ma plume … Un ultime battement de cils, radieux l’artiste quitte sa cène. L’odeur de l’encre disparaît peu à peu, paragraphe inachevé comme une mélodie que l’on fredonne à demi ton au clair de lune, ce soleil qui se meurt comme un faux dieu … Inlassable dépôt de sable, dune insatiable d’une invisible existence, putain ce que j’ai froid ! Sanctuaire des jours heureux, ton souffle chaud caresse ma peau, solennel comme un tombeau, s’efface mon horizon. Temps morcelé de heurts, hachuré de sourires candides, bienveillance moqueuse, connivence tu danses ! Mauvaise femme, tu n’accordes à ma guérison qu’une faible compassion.
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