Le cœur en slick …
Ma vie n’est plus une apprentie, ses fautes sur le parvis, exquise sous la marquise. Á pas de cœur je m’en vais quérir la rose éternelle là où la vie reste cette bohémienne et me tient par sa main jouvencelle. Là où les jours chiens se meurent au petit matin. Là où tremblote la rosée fugitive, balbutie marque-pages l’orchidée sauvage ouvreuse d’un parchemin. Par-delà les chemins l’écluse d’un refrain des jours sans fin. Le cœur bohème, les quatre chemins en bandoulière. Incognito drapeau mon corsage vole au vent, franchissant la lisière rivière de mes jardins. Ma main à la craie tremblante sur la vieille ardoise, la larme à la gouttière, la prunelle sous la tonnelle ivre du jasmin et l’enfant de rivière me caresse la main. Vanneuse les pieds nus la dernière lettre autiste, fugueur le jardin d’Éden, blotties contre mes seins deux mômes, la veuve et l’orpheline. La prunelle gamine court-vêtue, à touche-touche du bout des lèvres gamin dévêtu un baiser viager. L’amour voyeur voyou au décolleté d’un potron-minet naufrager. Le porte-à-porte d’un cœur dévêtu les petits sanglots d’un mois de mai, papillon de minuit lutine à la dérobée l’esquisse de mes cils. Le temps me brûle comme les saisons rougissent l’horizon. Les feuilles mortes haillons du soleil court-vêtu.
Rachel Désir
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