Le songe de la femme soldat.
Á la gerbe orpheline
au coin d’une rue,
des yeux loin d’un regard,
un pont immigré,
Marjolaine les pieds nus
recherche l’enfance blonde
de ces matins perdus.
Ne fut qu’une ronde
de balles,
ces enfants de la balle
en repli de mémoire.
La saignée
et le vent
et le froid au levant,
baigneurs de la nuit,
de leurs mains
creuser la tranchée mutine.
Des crevasses de leurs doigts
écrire en filigrane
des maux en la majeur,
filigraneurs des champs
glaneurs des épis blancs.
De leur cœur petit nain,
las daigner
être coucheur
de la femme au corsage sans vie.
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