Le vent en proue !
Ce n’est rien, juste une larme qui rince ma peau de chagrin. Un léger frisson parcourt mon corps, et mon âme s’étreint avec un vague à l’âme … Une lame de fond éreinte mes entrailles, tant de pensées raisonnent ce matin ! Un proverbe de sagesse caresse ma conscience, les étés indiens ont tous une fin. L’effleurement d’une caresse sage sur mes reins assoupis, le mystère des âges, la sérénité m’enlace … Que gagne mon destin ? Le visage laminé par la bourrasque du temps, le zéphyr d’une vie, Éole m’aurais-tu trop fait la cour ? Providence, silencieuse rêverie, je dessine par inadvertance les courbes de ton silence … Croisillon indécent d’une inexistence, se meurt dans l’aphasie les rires de mon enfance. Suintent de ma mémoire des phrases innocentes … De fille en flamme, se fane en filigrane le portrait de l’adolescence. De draps souillés en tissu froissé, s’estompent les cris feutrés d’une toile jaunie. De spasme en phasme, de crise d’asthme en face à face terminal, s’éparpille ma thèse de lâche ! Léthargie de mes sens, supplice immuable de n’être plus que femme de papier.
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