La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Les planches d’une autre vie …

 

 

La vie vocifère des larmes noires et quand une dame blanche monte ses marches à quatre pattes, somnambule et lente. Ondulent les vieilles lattes d’un escalier en bois, chancelante et ivre d’un moment mauvais coucheurs, usée de ce fruit de liberté, elle trébuche à chaque pas. L’érotisme d’un temps égaré s’efface sur une rampe craquelée. Les mains lacérées d’échardes ambulantes d’une valse négligée.  Un sentier caillouteux  parsemé à outrance de fausses espérances la guide vers la remise de sa conscience. Sur son front elle éponge  les délits d’une tendre désobéissance où enfant égarée, elle s’était assoupie. La loge d’une renaissance lui ferme ses portes et des cris arrachés retentissent sur une chaire, celle de son enfance où elle se laissait bercer dans des draps de velours à présent déchirés. Dans une couche de maltraitance elle ne peut retrouver son sommeil de grâce. D’un regard évincé, elle regarde le trépas  de son existence, les poings fermés,  tendus vers les regrets d’un charme ou elle pouvait rire et danser. Le dos courbaturé de douleurs et d’angoisse, elle rêve encore un peu à ces jeunes années puis elle s’endort épuisée par la somnolence  de ses os devenus Cerbère d’un monde  inapprivoisé où la fatigue lui inflige un interdit.   

 

 

 

 

 

 



04/09/2012
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