La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Ma moelle.

 

 

Il galope le temps, parfois ambre, tantôt blues  sur des vitres inanimées, il dessine des images, chevauchée miraculée et moi je rêve, amazone sans frontière … Que l’on me blâme, joueuse sur ma monture céruléenne, ces rues Hélène !  Je sais ce jeu de mots n’est pas en rapport mais il fallait qu’il se pose comme se chevauchent les jours et les heures. Mots, bleus et conscience de papier que caresse l’enluminure de ma plume. Je cravache, encre argentée au poignet, poignée d’amour et de désinvolture, vers qui osent la rime morose. Vers qui se tend la rose, chagrin aux maux roses, souffle le pourpre, pétales au firmament. Du fouet j’ai hantise, celui qui fouette mon intimité, ses lanières hantent  ma vieille auberge, là du côté gauche  et tise le feu de son cantou. La cravache de l’art au creux de ma main me flagelle le bas des reins, tendre courbature au verre d’encrier, aux vers d’en crier.

 



24/03/2013
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