Métaphore, méta fort.
Encore un café que j’écris seule dans le noir … Ma mémoire petite cuillère en émoi crisse dans le fond de ma tasse en écrasant le sucre au teint pâle, la blancheur de quelques maux. S’ébroue la vie de ses vers de soi, encre déversée, deux trois berges d’un encrier. La feuille ébruitée, les vers à soie tissent, veufs solitaires pâlissent. Monocorde le vol d’un Concorde, le chant de la Seine, ces péniches sans quai, le ciel se dérobe des robes de mes étés, et la scène déborde … Un visage au fusain épinglé sur les murs d’un ancien quartier. Un quartier de lune de mes mots agrafé, un solstice équinoxe dépeuplé, le soleil enroué, une musique enroulée, l’artiste lève le nez, bouche bée … Des paroles s’envoilent et moi grande affiche en noir en blanc, je m’affiche jaunie. Bas de laine la vie d’une petite musette d’une vendeuse d’allumettes aux bas de laine sans vie. Murmure à l’aveuglette mon sucrier, des murmures au salin d’une page endeuillée.
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