Tombée d’aurore.
Á maman.
Sourdine, tes pas fantômes dans le grenier … La caresse des oies sauvages frôle mon visage. Me reviennent valseuses infidèles nos larmes éternelles, le pleur de ton sourire perce-neige et ce silence sur le balcon … Le temps des cerises compagnon de ton chapeau de paille grignote ma mémoire et s’érode notre aquarelle pastel de nos jours tendres. Mes enjambées de communiante tout là-bas sur un trottoir … Des petits cailloux blancs préface de ton absence. Le son d’un vieux vinyle pleure dictaphone, gramophone le replay de ta prunelle, rejoue-moi yesterday l’inachevé d’une tête blonde. Maestro d’un rêve pâle, soprano l’accoudoir de ce vieillard de charbonnier, l’anthracite couleur intermittente de nos rues. Oiselet dépouillé un Noël et son lange nu.
Á mon petit mari :
Nos gestes à la main floue, du bout des doigts la caresse gémissante des guenilles de nos draps, du bout des lèvres regoûter au calice du vin fou. Et dans la baie des anges rode un ange déchu … Mais je suis de celles qui rêvent encore, allez viens ! Rentrons au port.
Á Éden,
Tu es ce fruit de l’inattendu, quatre notes de musique me suffissent Gainsbourg et ses feuilles de choux. Quai de l’espérance ton sourire à bâbord, ma larme à tribord.
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 24 autres membres