La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Valse hivernale.

 

 

 



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Ne vois-tu pas bergère l’automne frapper à ta porte … Silences au vent s’endorment les feuilles mortes. Tu pars au loin  mon enfant sans ton cartable d’écolière, tes semelles grignotent les petits cailloux blancs, gibecière au vent, tu me regardes derrière ton paravent  … Frémit un ciel, ma môme délice … Ma bohème  un vol d’oies sauvages se cambre derrière les nuages. Un accent tzigane sur la peau, s’enchevêtrent dans mes cheveux les baies du premier rendez-vous, ingénue d’un instant, un ange nu  un touche-à-tout du bout de tes doigts. Et s’enrôlent mutines, matins après matines, nos caresses en barbotine. Et tous nos trottoirs d’infortune la solde du soldat. L’ivresse frivole se soûle de nos pas foulés, sur un quai dévêtu une main dénudée, le lange d’un mardi gras, une femme aux seins nus.  

 

 

 

 

Dans le port d’Amsterdam,

il y a des marins qui « drament»,

qui dérament.

Et leur chapelet brame

un parfum de femme floue.

Et même Brel s’en fout

le cœur en abstinence,

la peine sous silence.

Sur le port d’Amsterdam

votre braille madame !

Votre pouls à genoux qu’on croyait nu.

ses railles au plus-value.

La chartreuse de Parme se dévoile,

une lettre à scandale,

le bord d’un canal,

marin retiens sa voile !

 

 

 

 

 

FLEUR5.pngRachel Désir

 

 

 



06/07/2016
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