Baiser d’âme.
La mine triste tu joues ta pantomime, reste pantin anonyme. Sur la brèche un peu de braise éteinte, pas de brasier ardent, juste une miette de cendre, elle te nargue insouciante … Là-haut sur la montagne domine un grand maître d’art. Toi tu n’es qu’un chez d’œuvre de chair et de sang, sur ton chevalet tu es toile abandonnée, étoile morcelée, infime portrait, fusain d’un artiste à la gomme trop pressée … Ton teint effacé, négligence d’un été, d’avoir trop rêver, trop couru, effrénée, vers ta liberté, te voilà effondrée. Ton jean râpe le trottoir, tu n’es pas reine du bitume, ton suif est vagabond, ton corps accordéon, soufflet uniforme, aux touches infidèles. Ton trépied s’affaisse, difficile de t’identifier sur ta carte d’identité, affaissée et asphyxiée mais tu restes femme … Ton arme blanche apaisée dans un coin de ta vie d’avoir lutter en vain et contre tout. Une mauvaise odeur d’aisselle et les essences de l’enfer se déchaînent, une chaîne à mes pieds, ses maillons tintent dans ma tête. Rêve petite orchidée à tes charmes oubliés, tes larmes étalées en champ de blés, prie le cœur en barbelé et l’âme lacérée. Ta corolle défeuillée, éparpille ta gaieté d’une unique foulée.
J’ai le cœur comme un bagnard, fuyard et l’âme délicate comme une rose, elle vagabonde en pétales de rose …
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