La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Gestes de couche.

 

 


Campanules et immortelles éclosent sous l’ambre de mes pas … Et moi je me sens pucelle de vie, ingénue de mes draps  blancs, au quatre coins de mon lit, je suis à la rue. Je ne sais pas si je me fais du cinéma … Spectacle de nu où je suis trop habillée … Je voudrais m’étendre dans des bras  et me laisser gémir, étoile au firmament hurler à la lune mes émois d’infortune. Mais je m’égosille, poitrine égorgée, éventail de corsage, mon corps sage se fait ombrelle,  flammèche  à double sens, ma bouche en appétence et mes sens sans appétit. La flanelle du  temps  en sac de couchage où s’accouche en secret le cortège de l’intimité. Mon cœur se rancit, ça fait très longtemps que je ne berce plus mes poupées. Le berceau de minuit m’embrase, mes amours sont si vieux, mes larmes et les sourires de mes rides en témoignent. Dans cette nuit, sommeil entrebâillé où mes sentiments appuyés sur une canne ne font que boiter.

 

 


 

 



19/05/2013
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