Balancelle et ficelles ...
Morgane prunelle au vent se promène dans les champs, un fichu de myosotis drapé de mélancolie bleutée de ces caresses à fleur de peau, une couvée de roses consolant sa poitrine, un soubresaut de ses cils la fait vaciller, lointaine dame aux camélias, et se déshabillent tendrement ces années collégiennes au parfum bohème. Jolie môme dans la paume de ta main s’enchevêtraient tous ces matins à l’aurore fleurie où au potron-minet les heures dansaient valseuses insouciantes. La bise ouvreuse du bal des quatre saisons mordillait ton oreille où furet le flirt de phrases bohémiennes te conter tant de mignardises printanières. Et les valses de Vienne galopeuses grisées gonflaient ton jupon de ces jours incertains où les aubes dénudées d'un corsage allaité t’offraient prélude leur fruit interdit.
Rachel Désir
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