Bonne fête maman.
J’entends le souffle d’une berceuse ancienne, tu n’es plus là … Tu as parsemé ma vie de poèmes, de baisers sur mes joues, je voudrais retrouver la ritournelle de tes lèvres musiciennes au clair de lune m’enivrant d’un fa mais la clef de ta bouche reste note close. Les chaînes de l’ivraie me sont chiennes tant mon cœur enchaîné de ton absence. M’est bien mienne toute cette peine. Les mains du bon dieu de leurs doigts conteur de cieux ne peuvent peindre le solfège de tes yeux. Papier carbone, papier brouillon me mordillent, pupille les lignes de ma main. Quand oiseau sur la branche tu m’appris à voler, dans le feuillage de mon impatience, ta prunelle fut l’immortelle veillant sous ses ailes à mes vols d’oiselet. Tu as voulu te cacher pour vieillir mais l’effrontée môme est venue te dénicher apposant le sceau des dernières brindilles les larmes de l’oiseau lyre, de l’oiseau ivre, de l’oiseau libre. Petit tambour de naguère, une lettre à mon père portée à bras ouverts de mon cœur en jachère, il me reste les miettes d’une sieste d’enfant sauvage où sous l’ombrage d’un lange je m’endormais prière d’amour. Une lettre à Élise, mon cœur en bandoulière au chœur d’une église, mes lettres glissent, se consonent de voyelles entravées en braille, éphémère chapelet de lumières … Chaton de pleurs miaule mon cœur.
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