La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Ça ferait un bon polar, hein quant dîtes-vous? Y a t-il un metteur en scène qui traîne ….

 

 

 

Il y a du sang sur mon carrelage un homme est tombé ce matin... Stagnant dans son orgueil vermeille, il somnole ce corps, sage il se repose. Les tripes à l'air, transpercé de part et d'autre par son cran-d'arrêt. Là l'arrêt fut net mais pas sans bavure! La lame scintille au soleil, endormie devant la fenêtre, d'un rouge coagulé elle s'est habillée ... Ce n'est pourtant pas un jour de fête. Le matador est repu de l'haleine de sa défaite. Une odeur moribonde tournoie comme un ballet feutré. Je l'ai regardé partir comme une ombre vagabonde. Une plaie onduleuse dans le creux de ma main, douteuse comme son infidélité, surtout ne pas renier mon geste, je vivais dans l'inceste de son monde éparpillé. Un soubresaut de sa poitrine, peut être les restes d'une fièvre lointaine, qui sait où peut se nicher le dernier souffle … Il m'indiffère ce torse à demi inerte ! Je ne l'achèverai pour rien au monde. Je fus tant de fois tabassée par sa poigne de fer. Mes reins portent encore les empruntes de sa chevalière, valeureux chevalier s'offrant pour victoire la pénitence d'une faible femme. La plénitude de ses sens déchaînés contre ma poitrine offerte en pâture comme un enfant qui crie aux siens son envie de grandir. De n'être plus victime, ce rêve bleu me berce, cette fin de vie devenue fanion, je m'en délecte. Les armoiries de mon âme blessée gravées sur ce sol, même damnée, j'en rie encore !



25/07/2011
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