Cagette.
Aimer ce n’est pas un jeu où l’on froisse du papier en billet d’adieu. La nostalgie d’une gerbe coupée, le foin séché traînasse, s’habiller d’un regard, se dénuder d’un sourire, quelques notes de musique grappe de raisins. Je m’enlace douceur de gitane, ma bohème en soutane. Ma prunelle feuillète immaculée fenêtre.
L’amitié ce n’est pas de se souvenir d’un visage flou quand on est dans le besoin. L’amitié c’est une main en rappel, première cordée du cœur, hydromel de veines jumelées que tant de secrets bercent. C’est aussi se nourrir d’un sourire fugitif quand surviennent les abcès de la solitude. Quand s’égare ma main dans ses cheveux je me souviens de l’abîme de ses yeux, un jet de larmes brise-lames de l’absence.
Quelques poussières au creux de la main, dans mon jardin d’hiver frémit la terre entière, un bruissement d’ailes, un nid d’abeilles, glissière des saisons, mes fleurs ne sont ni d’éden, ni d’ébène. Une vie n’est qu’un roman d’immigré où le souffle est goutte-à-goutte du temps au vent d’une prunelle. Au pied de chaque saison une page blanche se trouve un titre.
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