Coucher de soleil.
Didier Brisseau
Un vol d’oies sauvages, tissent leurs ailes le voyage de tes caresses. Ta main court-métrage dans mes cheveux, je recherche la femme des champs de blés, photo jaunie, mon cœur tremble … Quelques averses, une pluie éparse sur mes cils, ma prunelle paresse la nudité d’un drap. Un chandail sur mes épaules du bout des doigts tu épelles la tendresse de mes cheveux blancs. Me reviennent feuilles de vigne tremblante les grincements d’ombrelle d’un vieux chêne. Un pourpre de Vienne en veille, une rose balancelle au bord de tes lèvres, quatre guenilles charmeuse d’herbe tremblante, ton marcel aux accrocs téméraires suspendu au roncier, mon jupon chiffon de jouvencelle à la dentelle apeurée jonchant la rosée timide à nos pieds. La pomme s’égouttait sur ma peau, violoncelle de vierge la brise et son cortège de valseuses vénitiennes « m’engourmandaient », m’égourmandant mendiante je t’offrais la noblesse de mes sens.
Se ferment les persiennes estivales, chambrée des cendres des fleurs du mal. Restera l’aumône d’une larme champêtres funérailles d’une robe blanche.
Extrait de mon livre les fleurs de mon mal. Pour les romantiques, oubliez les deux dernières phrases.
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