Couloir d’une condamnée.
Dans la paume de ma main, des lignes à la dérive, sur la grève ourlet de peine, mon cœur y traîne, archive mes larmes versées … Sans cesse valse de roses les pas d’une va-nu-pieds, valse la ballerine au teint pâle sur le menuet pourpre, roulis d’indifférence, l’ivresse des roses fanées, drapé de soie rose son cœur blessé. Les bras en croix, scriptise d’une prière, un glaive à la main, une rose aumônière sur les flancs de la mer, délie tes mains enfant de tendresse, du chanvre de ce cordage qui blesse tes poignets à la peau de bébé. Ta bohème a perdu l’éclat de ses yeux tziganes, le regard vers l’asphalte, de la buée sur les carreaux de l’univers. Et ce vide précipice autour de mon berceau et ce gouffre qui surplombe ma vie d’artiste … Aujourd’hui synopsis sur les bords de mes lèvres comme le reste d’un non-dit sur ta bouche d’hier, une phrase s’en va, des maux s’en viennent, lest de Vienne. J’ai la migraine du temps qui passe, se déroule un face à face, un va-et-vient de souvenirs robe endimanchée de caprices froissés sur ton miroir à double face. Adieu amour, à ta canne abysse, un peu de cannabis au fond de mon cœur en tes pouvoirs qui te sont conférés à toi la rose au parfum d’éternité, soubresaut d'un champ de roses, là sous ma poitrine un voile l'envolée des pétales défunts de mes amours mortes, poignard au creux de mes seins.
* Ce texte n’est pas autobiographique je préfère le préciser, simple inspiration du moment, hommage à la beauté de cette œuvre qui fait palpiter mon cœur.
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