Déesse du vent.
Faire respirer sa vie à petits souffles,
même le souffle court
dans les marécages,
dans les sables mouvants,
l’oubli se fait partage.
Feindre l’altruisme
et se savoir cavalière seule,
voiler son deuil
d’un linceul,
pourpre d’amour
ou rire d’orgueil,
qu’importe,
juste voir se lever le bout du jour.
Jouet d’humeur,
ou patte de velours,
d’un leurre,
d’un semblant,
se laisser faire la cour,
des rides du cœur,
nos draps de senteur,
on est toutes des sœurs.
Le lit des heures,
monocorde et cruel,
sans l’ombre d’un duel,
la nuit se fait rituel.
Un oreiller somnole,
sommeille l’oreille du temps,
Hathor nous veille,
guettant l’éveil
de nos princes charmants.
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