Dièse.
Quatre ou cinq pétales de rose, jupon champêtre, embaument le parchemin de sa couche. Un oreiller d’immortelles borde sa longue chevelure blanche. Quelques petites capucines brodent sur sa peau les paroles du temps. Devant ses yeux, le grand canyon des années, vilain maître chanteur qui lui fait croire que son corps ne détient plus les secrets du jasmin que le merle moqueur ne siffle plus le rythme du cœur. Un petit pincement de lèvres lui fait vaciller sa bouche mielleuse … Trois notes posées sur ses paupières comme un refrain abandonné font chavirer son âme et un char de larmes dorées se fait étoiles et par milliers des anges révoltés viennent bercer son sommeil. Elle rêve d’une prairie où jamais ne se fane la roseraie tant aimée de ses courbes fleuries et à mi-clos un vieux loup de mer s’endort à ses côtés.
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