Épreuve voilée.
Dans le froid et le vent, les gifles du temps jaspant mon visage ont fait de mon cœur une cathédrale. Mes clichés de vie assis sur banc grinçant regardent tendrement les feuilles mortes emportées par la vague, la nostalgie d’un noir et blanc. Le plumier de l’enfance, les murmures d’un oreiller, la caresse de ta main dans mes cheveux, je me sens bohémienne abandonnée, gosse éperdue au milieu d’un étrange silence. La céruse des sentiments ce phare blanc tout au loin … Le printemps petit vaurien parfumant toutes les roses blanches quand les gouttelettes de mes prunelles s’étreignent rosée aux larmes solitaires. Les neiges éternelles entonnent d’un bruissement d’ailes la mélopée de la lavandière aux sanglots décharnés. Si maigre est l’azur, brisures d’ailes d’azuré dépoudrées. Chante rossignol, chante … La branche s’est cassée … Á la porte cochère d’un nu gisent quelques graines d’ortie, les guenilles d’un pupitre extraverti, les feux follets de l’envie d’une autre vie prospects sur le parvis. S’éternisent oisives les dentelles de mes heures, souffleuse ambrée. Cendré est le jasmin, sa feuille dormeuse d’un été. Me revient ingénu le froissement d’un tissu, farandole les clochettes muettes d’un muguet attendri et mon cœur épris d’une valse de Vienne, provincial à Paris, me retient la main ce matin bambin.
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