Frimas poétisé.
Un journal fait grise mine lorsque le soir on le referme. Chaque matin j’arpente son papier grivois, moi j’ai envie de jouer à colin-maillard pour ne plus voir ses pages petites bourgeoises. Une enjambée de petit papier, un pas au loin, une encre chinée, je regrette, menottes aux lignes, chiffonnier à pas chassé. Le titi slameur à l’œil feutré, traînée de mendiant dans le cœur de la petite vendeuse d’allumettes, boîte à misère dans un grenier, quelques affres d’encre abandonnées, le chant d’honneur d’un palefrenier, des rimes à la criée restent enchaîner, somnolentes sur le palier, restes enchaînés, pas de porte, seuil d’encrier, des lettres seules à en crier … Armée de larmes sur la jetée, brise-lames, balade d’un petit bout de papier à pas feutrés, à l’œil fouetté, ancre jetée, je suis arrimée à mon papier buvard d’intimité.
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 25 autres membres