Il jouait du piano à scie, assis.
Fugue l’hirondelle d'eurythmie d’aube en désaccords d’aurore, la jouvencelle a ployé ses ailes. Le pianiste est triste, lui reste dentelle le givre de l’hiver, gantelet lacérant sa main. Infatigable saison les notes dénotées d’une partition, et les jours le chavirent à en perdre la raison. Immortelles d’un pouls ses boutons de manchette claquent sur les touches. L’artiste a rangé son maquillage … Une goutte de gouttière joue à chat perché sur son visage. Ses arpèges entonnent l’automne, somnole un cortège de feuilles mortes. Un air de Vivaldi s’égoutte sans bruit, sans retenue pleure son oreille myosotis de nuit, forget-me-not … Non ne m’oublie pas, clavier jauni, dièses en sursis, je suis là … Las à compter inexorablement les dernières touches blanches de notre vie, toutes ces touches noires en cavale poursuite folle d’un bout de doigt effleurant la ganteline. La bohème en bandoulière je cherche l’hier. Le lierre a envahi la treille, nos petits oublis de ces fonds de quartiers d’une charmille où le cœur s’enfuit à pas de maux. Les enjambées de nos mots feuillettent un agenda, de mars en septembre tu étais ici et moi j’étais là. Quelques par-ci par-là nous étions nous. L’amour en garde partagée, comme un môme de divorcés on s’arrache la beauté de la moelle de nos étés.
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