Je.
Je veux me voir dans le reflet de ton cœur.
Me boire à ta source,
fugitive et sourde.
Être l’odorat de ton odeur.
Être le bonheur de ton malheur,
Je veux que tu sois ma muse,
le baiser de tous mes jours,
de mes rimes t’enivrer !
Et que se meurt Venise
aux portes de notre amour.
Dans le layon de tes reins déposer
un bouquet de roses éternelles
afin que mes lèvres
s’abreuvent
de leur sève,
sermon de pastourelle.
Écrire sur ton corps
comme une ronde profonde
où les anges de mon âme
s’effondrent.
Comme une ombre d’automne
s’abandonne.
Comme une marguerite folle,
fleurir au creux de l’âtre de tes seins.
Ma plume amoureuse des voyelles
de tes courbes,
anémie de mes consonnes
amante d’un rêve voyou,
mes vers agonisent, larmes de vaurien !
Et valse
mon poème
voyageur,
oiseau migrateur
du vert
de mes yeux.
Mon verbe amoureux
se fait gueux.
Comme tremble ma voix,
raisonne
le glas
du poète fou.
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