La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Journal intime d’une intimité.

 

 

N’y a-t-il pas plus beaux maux que ceux que l’on partage au clair de lune au son morose d’un clavier d’ordinateur. Ces touches miraculées qui empêchent de tourner trop vite une page. Ces mots de partage qui vous soulagent l’esprit et vous ramènent sur la terre ferme au lieu de rester sur une berge de conscience égarée. Ces jeux de mots qui vous invitent à une partie de marelle sur un petit bout de trottoir dans une autre ruelle de vie autre que celle de votre existence à la rue. Toutes ces phrases qui vous suggèrent de changer de cap, de tenir la barre même si elle est très lourde et difficile à maintenir du bon côté. Toutes ces propositions subordonnées  même si elles ne sont que subordonnées qui vous maintiennent à la surface quant vous n’avez qu’une envie celle de boire la dernière tasse. Tous ces verbes conjugués à la voix passive qui réactivent votre voix et vous tracent une nouvelle voie. Tous ces paragraphes au passé simple qui enterrent votre passé trop composé. Toutes ces lettres qui s’accrochent sur des lignes pour essayer de continuer les lignes contiguës  de votre main qui se refuse à les lire. Toutes ces virgules qui vous disent que ce devant existe sans point de suspension où l’on suspendrait sa vie au bout d’un fil ou d’une ficelle usée prête à rompre. Tous ces points d’interrogation qui vous répondent sans vous interroger afin d'éviter le point final. Toutes ces conjonctions de coordination qui prient pour vous le grand marionnettiste du ciel de vous laisser encore sur scène.



10/07/2012
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