La farandole de la vie …
La vie a grisé tes cheveux, parsemé de blanc tes tempes; mamie mais tu vis. Ton corps tremble, à l’orée du soir tes lèvres balbutient le bruit de la vie. Tes rides sont les plis du ciel, le message des anges et à la commissure de ta bouche se lit la lettre tendre de ton enfance. Tes paupières se ferment doucement, elles attendent la venue du dernier crépuscule. sous le poids des années elles se plissent sans broncher, vêtements chiffonnés sous le cri de la liberté … L’aubade au clair de lune d’un cœur qui s’éteint et les chiens de la vie hurlant à la mort. Le voyage du temps a donné à ta peau le goût du terroir, le teint des blés fanés. Mère grand, avant de partir raconte moi l’histoire de ce temple merveilleux où tu naquis, ce rêve d’amant fabuleux qui te fit la cour jour et nuit comme un funambule, sur son fil d’or et de bronze. Moi je ne suis qu’une apprentie, je me perds un peu dans le voilage des heures, ourler mes jours, moi je ne sais pas faire … Je veux voir dans tes yeux l’ombre de ce savant fou qui a inventé le verbe respirer, la main de la vierge marie caresse ton âme de si près et ce bon dieu qui baratine sans cesse au creux de ton cœur, dis mamie reste encore un peu …
.
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 27 autres membres