La nostalgie d’un dièse.
Elle avait sur les joues la tendresse de ce temps anxieux passant jouant l’indifférence. La caresse d’un enfant sage d’un givre sacré bordait ses cils. D’un enchevêtrement de larmes immigrées Cécile la rêveuse portait ses bagages, voguait virtuose au milieu d’un vol d’oies sauvages, sa garçonnière de filigrane quelques grammes de vélin dans la paume de sa prunelle. Sous le duvet de l’oiseau-lyre elle s’imageait troquant sa vie de porcelaine contre un liseré d’or ornant sa bouche. Courant au bort de ses lèvres pâles les mots n’étaient plus que des chasseurs de primes à la recherche des vieux sabots de sa mémoire. Les taches brunes joueuses de scrabble sur sa peau … La cinquième symphonie ouvreuse d’un bal à la ballerine usée, ses cheveux longs couleur de neige arpenteur d’un vieux solfège, boomerang d’un cœur la valse noire d’Alzheimer. Son pouls tapant les notes des éternels papillons blancs d’un sablier cendre de sa jeunesse. Puis il y eut ce grand coup de froid avocat de ses silences.
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