Le métronome de la vie au trémolo …
Les trémolos de l’angoisse au creux de mes entrailles, mon âme chantonne le glas de cendres encore chaudes du grimoire de mon enfance. Les funérailles de mon père, une page blanche de mon existence pourtant écrite en filigrane aux larmes noires de son absence, j’ai visité d’autres tombeaux, mon cœur en lambeaux pouvait comprendre, portant d’une image. Mais l’homme sans visage a déposé tant de stigmates indélébiles dans mes yeux d’enfant. Gamine de rue arpentant l’inconnu d’un petit hameau gris où une conscience se déshabille. Mes cris fœtaux blasphèment une tombe sans courage, un mur de béton sans tag juste les maux de l’indifférence en héritage. Un testament fugitif seul bagage du suicide d’un être si fragile égaré sur la plage d’un sans amour. Ma main de gosse tendue, lacérant entre ses doigts l’éponge maudite ne pouvant effacer la craie rouge à la voix de crécelle sur ce tableau noir. Mauvaise écolière d’une école sans maître d’école, j’aurais tant aimé qu’une baguette frappe mes doigts, qu’une main me tire l’oreille freinant ma destinée d’élève sans diplôme. Je suis une sale môme, papa …
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