La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Le tunnel des années.

 

 

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Et le malheur se traîne blasphème sous les pas du cœur,  à en perdre haleine. Qu’importe la couleur des larmes, tes yeux vairons sont mon aviron, se figent dans ton regard toutes les douleurs de givre ou de porcelaine. Tu es la déesse de mes blâmes à chaque floraison, je me délivre de ma prison.

Quatre murs de fatigue et le voile des saisons traîne sur l’aube immortelle de ton passé.

La tendresse est sans caresse, voleuse de mots, valseuse de maux, quand l’une de nous deux manque à l’appel. Tu gratines à la sauce Alzheimer‎ tes plats de vie. La gamelle de la veille reste chaude mais le bouillon s’y endort, tes regrets comme du vermicelle, flottille. 

L’ivresse de la vieillesse, mère, n’est-ce pas le dernier privilège celui de pouvoir enfin boire au calice des printemps.

Vieillir n’est-ce pas là une mère angélique, l’unique aubaine d’être belle au bois dormant attendant le prince charmant.

 

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21/12/2013
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