L’ombre de ta peau, le lac des signes …
Je voudrais m’endormir dans ton reflet … Chacun de tes sourires ivresse de nos étés, filet en apnée d’une aurore boréale, berceuse de nos draps blancs le pont de tes yeux flagellant le présent. Ma bouche parsemant d’un souffle innocent la sève de tes lèvres semence de nos mots amants. Je voudrais mes cheveux fanchon au vent, Fanchon cette petite chanson devenue douce, à demi nue déshabillée de tes arpèges. Je voudrais que ma peine soit femme légère, glissement de terrain sur la grève … Je voudrais faire semblant d’être le soleil au levant, de mon cœur faignant draper d’un rêve ces gestes éreintés dans la paume dormeuse de ma main. Ces empreintes d’amour que le bout de mes doigts fatigués ne sait plus qu’écrire sur un bout de papier.
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