Mirage d’une Océanide.
J’ouvre mes volets d’esprit et tu es là, d’une scandaleuse beauté, ma jolie femme libellule. Tes ailes bleues déployées m’offrent le paysage de tes courbes, tes jambes longilignes sculptent la falaise, des lanières les caressent serpentins d’amour, je voudrais être leur lin, la main de velours pour guider leur chemin et pas à pas grimper vers tes reins. Au clair de lune tu es l’ouvreuse de mes cieux où la mer s’effondre vaguelette à l’aveuglette dans le nid de tes seins. Les grains de sable, perles dorées chatouillent tes pieds, balade d’oursins dans mon escarcelle de marin, tu es la fiblustière de mes rêves. Á la courte paille je tire mon destin, serais-je pirate ou navigateur solitaire au chœur du chant des sirènes ? Mon aviron devient fou, mes amarres me larguent, triangle des Bermudes, de toi je ne reviendrai plus … Valet de ta chambre océane je m’égratigne aux rochers de tes dunes, tu te déhanches Danube au creux de tes draps de soie, là où le céruléen du fond de ton océan agite ses jupons, tes yeux sont typhon, m’aspirent et me retiennent, romance vénusienne. J’avance ton carrosse, je vais t’emmener dans mon Panthéon, là où les astres gorgés d’absinthe d’Apollon jouent les farfadets.
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