Miroir de mémoire.
Écrire c’est le sevrage du parler.
J’ai l’âme marine, boussole tzigane, écrire c’est dégrafer le corsage du temps. Faire perler chaque seconde, c’est laisser tanguer les heures, balancement de hanches et s’évanouir sur une page blanche pour n’être que tache d’encre. Où l’immaculée se fait couche céruléenne, draperie bleutée où le verbe navigateur bohémien devient ecchymose sur le rebord des lèvres où la rose se fait torche au fond d’une grande poche, le cœur. La fleur de lys en bouche, les iris en alexandrin, la balade des veines, peindre l’eau vive sur la toile de vie, pour tout pinceau l’arche des mots. Écrire c’est flirter avec l’aubépine et câliner la rancœur, s’engouffrer sous un porche fantôme, s’égratigner aux épines du cercueil des poètes et s’agripper à ses poignets et s’offrir à la main de dieu et se damner, diable des yeux.
Les pensées sont le biberon de l’écriture.
Les pensées sont le sein maternel de l’écriture, elles allaitent poèmes et prose.
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