Noces de cuivre.
J’ai cueilli en chemin
ces quelques fleurs
de ma main
en sa paume soupirs.
De mon regard en exil
tisseur sans fil,
gerbe morte
tout au fond de mon cœur,
j’avais oublié le parfum
de la rose,
sa belle robe éclose,
la fièvre d’une chambre close.
Du bout de mes cils
j’ai effleuré un pétale égaré,
sous mes paupières
écluses fermées
de deux ou trois corolles
j’en ai en fait des prisonnières
pour offrir
à mon bien aimé, en dot
cette jolie farandole
le jupon de nos tendres années.
Á celui qui n’est qu’un
sur chaque chemin
de ma bohème.
Á cette rose des vents
qui nous emmaillote
comme des nigauds
aux quatre points cardinaux
de l’amour.
Á l’aurore du dernier instant
de l’ultime je t’aime,
je tisserai maillon d’un jour
un ourlet à ton cœur
brodé d’un fil d’or
de mes petits doigts
sous notre toit
aux effluves de jasmin.
où les anneaux
de nos deux mains
ont cueilli ensemble les immortelles
d’un jouvenceau et d’une jouvencelle.
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