Nous n’irons plus au bois ...
Ma belle, nous n’irons plus au bois cueillir l’innocence de ce fruit rouge ! Ce n’est plus de notre âge … Restons filles sages ! En cette journée printanière, nous allons faire la sieste, toutes deux à l’ombre d’un prunus. Au creux de mes entrailles, tu somnoles, ta sève morte ne peut se révolter. Les larmes de ma virginité sont versées depuis trop longtemps … Mon puits est asséché ! De ta corolle tombent nos pétales de rose fanée. De ce parfum envoûtant où nous nous grisions naguère subsistent seulement les essences évaporées d’un flacon vieillissant. Ne crions pas misère ! Nous restent encore le souvenir des baisers de nos anciens amants déposés si tendrement sur le bord de nos lèvres. Viendra bientôt le temps des caresses d’un vétéran qui même données avec maladresse seront faire frissonner le peu d’intimité que nous partageons en secret.
Quelques vers à la femme que j'étais … Plus tard peut être ...
Caressée par d’autres mains …
Enveloppée d’un demain plus serein ?
Elle n’en sait rien …
Mais c’est certain !
Elle ne sera plus sienne !
Elle sera femme sans peine !
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