Perfusion d’un leurre.
Les maux sont des silences, les mots les effacent. Tes lèvres en abstinence, ta bouche sous l’obédience, la porte rouge reste close … Ta vie défile lancinante dame blanche au gré des marches, tout en haut de l’escalier ta femme, Marie-Ange attend son mari ange … Peut être par une nuit plus froide, viendra-t-il la rejoindre … Le souffle gercé par les gorges sans fin de cette rue profonde où le gris d’une ardoise, pavés de son existence, se meuble de cruor. Un peu d’eau dans un pichet pour apaiser ta peau desséchée, tes mains lasses, bleuies par l’indifférence, vol du grand cormoran au chœur pourpre de l’azur. Entre tes doigts se noyaute poussière ta terre brûlée, une trêve de bois, frêle canne de hêtre d’un jeu de paume, être touareg. La poudrière des roses des sables ambre tes paupières, filigrane d’un phare au loin. Le far du roi te fait saliver … Des souvenirs en rappel, peigneur de chanvre, s’effiloche la laine de l’agnelet dans la bergerie sauvage. L’adage des mendiants, tremble leur âme au levant jusqu’à la poupe du couchant. Bohème ne cambre pas trop vite ses reins ! Gonfle sa chemisette, fusain de poitrine, tire la chevillette, la bobinette cherra et d’hydromel il s’enivrera.
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