Prière occulte.
Ma main comme l’herbe tremblante caresse ton visage. Moi la femme ménopausée, papier glacé, photo jaunie d’une lointaine enfance où apeurée j’espérais encore grandir et être l’épouse d’un beau laboureur. Voulant braver mon lopin de terre aride, je m’imagine joli champ de blés qu’égraine un roitelet … Je me sens adolescente quand dans ton souffle chaud je vois se crayonner le canevas des gestes tendres que tu as envie de m’offrir. Cane va sacrée ménopause à ce caprice, cet abandon au don de ce petit Jésus qui dans ma crèche de paille trop sèche veut prendre son envol d’oisillon, oiselet timide mais audacieux. L’automne de ma vie assèche ma sève mais ma feuillure reste noble et demandeuse.
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