Pupille d’exutoire sans pupitre.
Toi l’âme du poète si un jour l’encre des cieux me vient à la main … Seras-tu là pour lester mes mots et délester mes maux, entrelacer mon âme de ton cœur et entre tes petits doigts continuer notre chemin, pour être mon ancre. Dragon de quartier quand tu égratignes mes reins de tes épines, ta langue vipérine parcourt ma scène de papier et moi je songe à ce petit jeu interdit … Où les jongleurs de vie jouent à la balle sur la chaire du destin. Pupille je m’enivre sur ton aile écarlate, rame de train, raillerie d’une boîte à musique où boitent les notes de l’incertain. Défilent au loin les vilains de l’alphabet et dans sa barbe, espions, des vers déambulent. Soudain sur mes courbes sans horizon, sans religion, flamboie le nez aquilin d’un poème, est-il vautour de grande envergure ou oisillon cherchant à déployer ses frêles élytres dans le grand vent. Dans les yeux d’Éole des serpentins de mémoire errent, ère, herses, émotteuses sans temps. Voilà plus de cent ans qu’à tes sourcils s’accrochent des rimes, ma poésie est mime amphibie. Amphithéâtre de rêverie où voguent à la dérive le phrasé de ma prose et ses inerties. Impossible émergence où la diligence éperdue d’un mot à maux a égaré tous ses chevaux, crinière en auvent fouettant l’espérance, l’épée de Damoclès maréchal-ferrant de leurs sabots.
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