Rails de café.
Dans un creux de ma mémoire se sont couchées les roses blanches. Sous une robe d’immortelles les hirondelles ont replié leurs ailes, une aube de communiante où somnolent la variante de leurs corolles paresseuses. Tourbillonnent mes rêves papillons de papier, leurs marbrures dépoudrées. Me reste en marque-page un pot de miel de mon enfance, mes doigts quelque peu veinés de ce sucre sauvage. Des souvenirs au teint pâle flagornant un vieux pupitre, un brouillon au gris d’un crayon à papier gras, je surligne dans la marge quelques grimaces d’automne … Mon fusain chiffonnier chine la gerboise des printemps mais les hivers me poursuivent chien de prairie. Dans les soufflets de mon cartable d’écolière au vieux cuir tanné se camoufle le souffle clandestin d’une dentellière à l’ouvrage. De ma trousse de collégienne je retrousse le temps mais le jupon de la vie me détrousse du pourpre de l’été.
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