Et je serai ta rose …
Et le temps se déroge, cheval de Troyes. Les rougeurs de l’été de nos ballades se dérobent, chanterelles abandonnées au reflet printanier. Et tes lèvres gueuses d’ébriété palpent ma peau, mes courbes baigneuses infidèles goûtent à l’incertitude d’une brise joueuse. Et tes mains jouant à cache-cache roitelet dans le nid de mes seins, lisseuse de layon. Se nichent tes yeux mononucléose attendrie dans le regard de mes reins. S’appose le langage des fleurs jet de tes pensées, tu es l’herboriste de mes plaies. Corselet ajusté aux liens de fièvre du bout de tes doigts, la rose écorchée s’ânonne, fugueuse agonie d’un corsage jauni. Mon jupon surfe, des vagues et l’alizé, la lande vaporeuse d’un automne mystifié, l’éther jeune marié et la brume d’un voile enjoué se fait berceuse de nos gestes assemblés.
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