La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Transhumance langoureuse …

 

 

 

Je m’accroche à la grappe

 

de tes courbes,

 

tes seins

 

sont des raisins,

 

de leur jus,

 

breuvage des dieux,

 

je m’enivre …

 

Clochard des cieux,

 

prophète vaincu

 

d’un divin cep de vigne,

 

mes lèvres chantent à l’unisson

 

sur le feuillage de ta saison …

 

Oiseau migrateur vers le creux de tes reins

 

émigre mon destin

 

et disparaît la silhouette de tes quatorze ans

 

dans le torse de mes seize ans.

 

S’exclame la peine des marins

 

et la poésie éternelle des sirènes

 

se grave sur ton corps,

 

inceste de mes yeux.

 

Du grand Brel,

 

tu es la nouvelle reine.

 

Je revois encore

 

l’alpage de ta chair

 

où heureux

 

sous l’ombrage

 

d’un ciel amoureux

 

je tanguais dans l’orage

 

de nos sens fiévreux.

 

Le pourpre d’une corolle

 

tachant de rouge

 

le jupon blanc d’une vierge.

 



09/11/2012
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