Une veste de cuir.
C’est un bel après-midi d’automne, elle écoute cette putain de chanson, « Quatre boules de cuir. », un instant de plaisir, des éclats de vie dans la poche. Le cœur à la resquille, sa main tremble un peu griffonnant quatre feuilles jaunies posées sur un vieux pupitre, quatre pans d’une vie roman indélébile ce nègre de philo, auguste de noir et blanc. Quatre griffes d’amour, morsure au bas des reins s’en va l’été indien. Un déshabillé de noir et de blanc, efflanqués sur un banc les amants de papier. La musique de soixante-neuf et sa démago, un quartier latin vieux veuf … Se souviennent, valseuses, quatre larmes délinquantes de quatre gouttes d’encre. Le filigrane d’une prunelle et revient l'été à la feuille de vigne tremblante, Adam et Ève al dente. Sa main dans ses cheveux quatre caresses d’innocence, du bout des doigts cueillir les baies de l’insolence, quatre notes enivrées, un dièse au bord des lèvres, silence on tourne … Quatre notes de givre à l’ouïe de la vie, une chanson automnale, du bout des doigts d’une main à la maraude quatre arpèges sur une guitare, quinte flush. Quatre boucles de cuir et cette musique en boucle ceinture sur ses hanches, octobre 1996 …
Rachel Désir
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