Vinyle rayé le charme d’un été.
D’un bâillement de pupitre, petite louve aux yeux clairs, se déshabille une lointaine charmille. Trottoir galant le temps dégrafe sa chemise, ses mitaines de rue endormies sous la tonnelle, l’hiver somnole. Au gré de ta prunelle papillonnent des ailes hirondelle éphémère. L’ivresse d’une ruelle, le chaland d’une paupière, valse la rivière lavandière au cœur tendre. S’est couchée ce matin le peuplier blanc sur la rive cendrée ouvreuse du bal masqué des neiges éternelles. Les chanterelles à la robe infidèle voyagent vers l’éternel dans les bras d’Éole. Le myosotis à la corolle gansée chantonne encore sous ton oreiller. Et tant le ciel est gris petite femme de pluie, l’aurore boréale s’en va canne à l’appui, cahin-caha aux caprices du vent. La frégate de tes cheveux blonds au marin rêveur a courbé sa grand-voile. Ganteline d’eau au bord de tes cils la larme s’est noyée. Bohème cambrée s’apprivoise la mer, sur la jetée bohémienne marais salant un rom a posé sa roulotte. P’tite Charlotte, hulotte sur ton épaule le couvre-feu de la lune, Colombine orpheline. Hors-la-loi sur tes hanches un jupon froissé. Au carton replié d’une vie une carte postale entrebâillée, jolie bohème tu restes la même langée d’un rêve à la ritournelle d’une immortelle.
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